Les matins raccourcis font fumer les cafés dans l’air humide, le nouveau jour fait briller les éclats de l’air dans sa lumière lucide.

Les feuilles tombent.

Elle trouve sa place dans cette saison nuancée, elle observe le monde.

Elle regarde les feuilles glisser quand les autres se pressent pour les attraper.

C’est un poisson d’eaux troubles qui se laisse porter par le courant.
Elle choisit de ne pas remonter la rivière, refusant d’affronter les moulins à vent qui brassent l’air du temps.

Elle savoure le temps tiède entre deux pluies, la beauté ironique de la saison où les feuilles rougissent avant de se retirer.

Elle a surement raison, l’automne est sa saison.


Inès A. - Le Cynicat