Confessions nocturnes

La nuit, tous les kebabs sont gris

Comptoir
1 min ⋅ 31/07/2025


L'agitation de la ville est retombée, les rues sont désertes, mes talons battent le pavé et leur son résonne dans mon estomac creux.

Bien habillée, j’ai parlé d'art contemporain et de la sélection dramatique de mon cinéma de quartier une bonne partie de la soirée. La créature mondaine s’est métamorphosée en Cendrillon du frigo.
Je le sais vide, je n’ai plus le choix.
Dehors, les lumières sont toutes éteintes, à un néon près. J’avance désormais - sandales à la main - noircissant la plante de mes pieds sur les pavés. Je cours presque. L’heure n’est plus aux négociations, le besoin est vital, ma décision est prise.

Demain, après un shampoing, je reprendrai le fil de ma vie, mon ironie, mes ambitions… Pour l’heure, une seule question demeure :

- Salade, tomate, oignon ?


Inès A. - Le Cynicat

Comptoir

Par Inès A.